Construire de nouvelles autoroutes permet de donner un accès aux ressources de territoires isolés. Mais cela a un coût biologique et environnemental lourd. L’analyse de données pourrait résoudre ce dilemme.
Un réseau de transport pertinent et efficace, où chaque route a son importance, est crucial pour l’acheminement des ressources d’un pays. Pour les ressources alimentaires, il en est d’autant plus vrai pour éviter le gaspillage et acheminer les ressources fraîches en utilisant des trajets rapides. Mais construire de nouvelles routes dans des zones encore vierges implique déforestation, chasse des espèces et expansion agricole. Il s’agit donc de traiter le dilemme suivant : enrichir la qualité des réseaux de transport sans porter atteinte à l’environnement.
Trois chercheurs se sont penchés sur la question en utilisant le Big Data. Grâce aux données sur la biodiversité, le climat, les trajets et le rendement des récoltes, ils ont tracé des cartes indiquant où l’emplacement de nouvelles routes serait le plus bénéfique pour la production des récoltes et le moins dommageable pour l’environnement. En utilisant un logiciel de mapping puissant capable de calculer écarts de rendement, ils ont pu dégager le potentiel de certaines zones du bassin du Mékong pour accroître la production agricole sans en étendre les terres de culture.